Des racines et des gènes - volume 2
septembre 2018 – tome 2 – 592 pages – 12,50 € – Rue de l’échiquier – Ecopoche
Dans ce deuxième volume, Denis Lefèvre nous fait remonter au grand chambardement des campagnes françaises qui suit la Seconde Guerre mondiale : la mécanisation massive, la révolution de l’insémination artificielle et de la génétique, la création du Marché Commun, la Révolution verte dans certains pays en développement etc. Il nous décrit l’évolution de la PAC et de ses dysfonctionnements, la prise de conscience écologique et sanitaire (du DDT au glyphosate en passant par la vache folle), le développement des OGM, la mondialisation et la spéculation foncière. L’auteur nous invite à un vaste tour d’horizon, de 1945 à aujourd’hui, bien au-delà du continent européen, avec cet enjeu, pour un monde agricole en mutation permanent, de nourrir plus de dix milliards d’êtres humains d’ici 2050.
Evolution 1948 - 2018
Mai 2018 – 176 pages – Editions Castor et Pollux
Des premières inséminations artificielles au lendemain de la Seconde Guerre mondiale à la révolution génomique des dernières années, 70 ans de génétique animale qui ont bouleversé l’élevage dans le Grand Ouest de la France et constitué l’un des leaders européens du secteur, le Groupe Evolution.
Des racines et des gènes - Volume 1
mars 2018 – 562 pages – tome 1 – 12,50 € – Rue de l’échiquier – Ecopoche
L’agriculture a amplement marqué l’histoire de l’humanité et contribué à l’émergence puis au développement de la plupart des civilisations. A travers l’histoire de ce secteur, c’est un pan essentiel de l’évolution de nos sociétés qui s’ouvre à nous, avec ses personnages éminents ou moins connus qui, d’Hésiode à René Dumont, en passant par Virgile et Olivier de Serres, vont contribuer à bâtir cette épopée à la fois technologique et sociale, culturelle et écologique, religieuse et botanique, animalière et économique, locale et globale. Sans oublier toutes ces générations, luttant laborieusement, de tout temps et sous toutes les latitudes, contre la misère et la faim. Dans ce premier volume, Denis Lefèvre nous fait remonter aux racines de cette grande saga, des premiers villages natoufiens près du Jourdain aux grands bouleversements qu’annonce la Seconde guerre mondiale.
Emmaüs Lescar-Pau - Le compagnon, la ruche et l'utopie
Janvier 2018 – 275 pages – 18,00 € – Editions Privat – Préface de José Bové
La ruche ou l’abeille ? Le groupe ou l’individu ? Le compagnon ou la communauté ? Le débat n’a pas cessé tout au long des soixante dernières années, au sein du mouvement Emmaüs. A Lescar-Pau, le projet collectif semble avoir pris le pas sur l’individu, dans un monde où l’individu est roi. Germain Sarhy a fait d’Emmaüs Lescar-Pau, créée en 1982, la première communauté de France, avec 130 compagnons, 16 salariés et un chiffre d’affaires d’environ 3,5 millions d’euros. Conforté dans ses convictions par l’abbé Pierre, Germain continue à maintenir le cap autour de trois spécificités de la communauté : la dynamique d’interpellation, la valorisation du compagnon et la marche vers l’utopie. Ce savant équilibre entre émancipation de la personne et harmonie du groupe privilégie la créativité et la mise en place de projets innovants. Cette réflexion menée au sein du village Emmaüs de Lescar-Pau vient en miroir du fonctionnement global de notre société.
L'eau en péril ?
Juin 2016 – 168 pages – 16 € – Quae Editions – Préface de Ghislain de Marsily de l’Académie des Sciences
Aujourd’hui chaque Français utilise 148 litres d’eau pour ses besoins quotidien. Si notre pays apparaît plutôt bien doté en eau, certaines régions connaissent l’excès ou la pénurie, voire des pollutions diffuses. Allons-nous manquer d’eau ? Pouvons-nous avoir confiance dans l’eau du robinet ? Que faire en cas de sécheresse ou d’inondation ? Avez-vous déjà entendu parler de « l’eau virtuelle » ? Saviez-vous que pour produire 100 grammes de viande, il faut 1 300 litres d’eau ? Le Zouave du pont de l’Alma qui barbotait en 1910 est dans la mémoire collective mais une nouvelle crue à Paris est inéluctable. La population francilienne s’y est-elle préparée, et qu’en est-il d’autres grandes villes françaises traversées par des fleuves ? Une chose est sûre : même en France, nous devons apprendre à mieux gérer nos ressources en eau, à tous les niveaux. Cette eau qui a été déclarée à Davos comme l’un des trois enjeux majeurs mondiaux des prochaines années ! C’est dans un style « clair comme de l’eau de roche » qu’un journaliste et un hydrologue nous donnent des clés pour préserver cette précieuse ressource et mieux comprendre les enjeux économiques et politiques. L’eau est source de vie : protégeons-la !
70 ans d'agriculture
Octobre 2015 – 380 pages – 29,00 € – Editions France Agricole
70 ans d’agriculture… et de très grandes révolutions ! Machinisme, génétique, génomique, agronomie… tous les domaines sont concernés. Dès 1945, l’agriculture française, qui a pris du retard en termes de production et de modernisation, devient un enjeu majeur pour les politiques d’après-guerre. Il faut nourrir les hommes et créer de la valeur. L’histoire de l’agriculture s’inscrit dans un contexte politique et social que l’auteur explique de façon simple et passionnante. L’ouvrage, illustré par de nombreuses photos et documents d’époque ainsi que par des archives de La France Agricole, témoigne des grandes innovations industrielles, scientifiques, technologiques des dernières décennies et montre comment la revue a accompagné les acteurs du secteur. 70 ans d’agriculture s’articule autour de six grandes périodes :
1945 – 1958 : Après l’euphorie de la Libération, un monde en plein bouleversement
1958 – 1967 : Les Trente Glorieuses
1968 – 1973 : D’une crise à l’autre, de mai 1968 au premier choc pétrolier en 1973
1974 – 1988 : La fin de l’Etat-providence
1989 – 1999 : Les années 1990, de l’Uruguay Round à la vache folle
2000 – 2015 : Les années 2000, le retour de l’agriculture ?
Une histoire de la presse agricole
Mars 2014 – 271 pages – 32 € – La Baume Média Edition
Des almanachs à Internet, en passant par les ouvrages d’agronomie, les canards vendus par les colporteurs, les rencontres sur le marché, puis les réunions techniques et syndicales, la radio et la télévision, et bien sûr la presse écrite, ce livre retrace l’histoire de tous ces moyens d’information et de communication qui ont permis aux agriculteurs d’être en lien avec les autres. Longtemps cantonné dans l’autarcie et une transmission essentiellement orale, le monde rural découvrira la presse à la fin du XIXème siècle et au début du XXème siècle, mais celle-ci ne se développera réellement qu’après la Seconde Guerre mondiale quand la presse agricole accompagnera les grandes mutations des XXème et XXIème siècles. A travers cette histoire originale et vivante, truffée de multiples témoignages, d’anecdotes souvent méconnues et de nombreux documents d’archives, on découvre cette riche et passionnante histoire sociale, économique, technique, politique et culturelle des campagnes françaises qui a profondément influence l’Histoire de France.
Voyage au coeur de la CCAS
Mai 2013 – 265 pages – 18,50 € – le cherche midi
A la Libération, le gouvernement présidé par le général de Gaulle décidait en même temps que la nationalisation des industries du secteur de l’énergie (EDF – GDF) de la création d’un comité de branche pour l’ensemble des industries électriques et gazières. L’originalité de ce comité d’entreprise étant d’être géré par les représentants syndicaux. Dès sa création ce système allait susciter bien des critiques et des remises en cause. Ces critiques toujours présentes – liées notamment à la prédominance de la CGT au sein des entreprises gazières et électriques – masquent l’originalité du projet pensé dans le cadre du Conseil National de la Résistance. Car tout au long de ces décennies, la CCAS a innové dans bien des domaines : le tourisme social, la place de la culture, avec notamment la promotion des spectacles vivants et de la lecture, la santé en portant une attention particulière aux personnes âgées et aux handicapés, la solidarité internationale, la vulgarisation scientifique et technique, le lien social autant qu’intergénérationnel, la formation professionnelle… Aujourd’hui la CCAS est l’un des principaux opérateurs dans le domaine du tourisme social et des loisirs et le premier producteur de spectacles vivants. Au cœur des grandes ruptures de nos sociétés, elle doit affronter une situation difficile : la rigueur budgétaire avec la mise aux normes d’un patrimoine immobilier important, la montée de l’individualisme dans nos sociétés qui ne facilite pas la tâche des acteurs du tourisme social, les bouleversements économiques mondiaux avec le changement de statut des entreprises énergétiques, la concurrence prônée par les instances européennes et la remise en cause du service public.
Histoire des femmes en campagnes
Octobre 2011 – 191 pages – 25 € – FNSEA – La Baume Media Edition.
Si la place de la femme dans notre société a profondément évolué au cours de notre histoire, qu’en est-il dans le monde agricole ? Ce livre restitue l’essentiel de cette longue mutation à travers des témoignages d’agricultrices émouvants et bouleversant par leur réalisme et leur sincérité. Aujourd’hui, un tiers des chefs d’exploitation est une femme. Souvent gestionnaire de l’entreprise, elle participe pleinement aux orientations et décisions concernant la ferme, elle choisit sa vie professionnelle et prend une part active aux activités sociales et sociétales du monde rural. Il est à prédire que l’obstination des agricultrices viendra vite à bout des obstacles qui continuent d’exister dans les lois et les réglementations. Quand on voit le courage de ces femmes pour tenir désormais leur place dans le monde agricole, nous pouvons affirmer qu’en France, l’agriculture se conjugue aussi au féminin.
Les combats de l'Abbe Pierre
Janvier 2011 – 581 pages – 18,50 € – le cherche midi – Traduction italienne : mai 2012.
On pensait tout savoir de l’abbé Pierre. Or ce livre dévoile un personnage encore plus fascinant qu’on ne l’imaginait. A quelques mois du centième anniversaire de la naissance de l’abbé Pierre, Emmaüs International a demandé à Denis Lefèvre de révéler des facettes inédites des combats et de la personnalité de cet homme hors du commun. A travers les archives du fondateur d’Emmaüs et les témoignages de ceux, connus ou inconnus, français ou étrangers, qui l’ont accompagné dans ses différents engagements, ce livre présente un abbé Pierre foisonnant d’idées, voyageur infatigable, rebelle, fin politique et plein d’humour, considéré comme dangereux, doutant de lui-même, effrayé par la tâche qui l’écrase, méditatif et nourri par sa foi chrétienne. Et surtout, un homme qui n’abandonne jamais personne… Bref, un être profondément humain, dont témoigne également le regard affectueux de Cabu à travers ses dessins.
Histoire sociale du salarié agricole
Juin 2010 – 223 pages – 25 € – FNSEA – La Baume Media Editions
Salaire minimum, loi sur les accidents du travail, assurance chômage, retraites complémentaires, conventions collectives, formation professionnelle, paritarisme, prévoyance… autant d’avancées sociale dont les ouvriers agricoles ont pu bénéficier au cours des quarante dernières années. Mais si cette intégration paraît aujourd’hui normale, que de luttes, de scepticisme, de freins, de discussions et de négociations entre partenaires sociaux il a fallu, pour aboutir à ce que le monde agricole s’accepte dans toute sa diversité. Si ce livre remonte très loin dans le temps, c’est pour mieux apprécier aujourd’hui la solidarité d’un secteur face à de nouveaux enjeux.
Marc Sangnier - L’aventure du catholicisme social
Septembre 2008 – 329 pages – 22 € – Mame
Journaliste, homme politique, militant pacifiste, Marc Sangnier (1873-1950) ne fut pas que l’homme du Sillon. Toute sa vie il aspira à une organisation de la vie sociale et politique imprégnée des valeurs évangéliques. La fidélité à l’Eglise, la promotion de l’idéal démocratique et la défense du progrès social furent les constats moteurs de ses engagements. Une trajectoire du catholicisme social et de la démocratie chrétienne à travers les inspirations, la vie et la postérité d’un homme de foi dont l’action a laissé dans notre société une empreinte d’une largeur insoupçonnée.
Croisée de voix
Mars 2008 – 109 pages – 19 € – Fondation Vinci – le cherche midi éditeur
Recueil de témoignages sur le thème de l’engagement à travers 24 portraits de responsables d’associations ou de salariés de Vinci. Maryline Desbiolles – entretiens Denis Lefèvre – illustrations Marc Lacaze.
Le loup, l'homme et Dolly
Mars 2007 – 287 pages – 18 € – le cherche midi éditeur Prix Terra 2007 – Préface de Luc Guyau
De Lascaux et ses représentations animales rupestres à Dolly, première brebis clonée, des mythes antiques au scandale de la vache folle, l’animal a profondément marqué les sociétés humaines. Avec le néolithique et la domestication de certains animaux, l’élevage devient fondateur de civilisation. Aujourd’hui, l’élevage est devenu une activité industrielle qui suscite bien des interrogations et des angoisses, au point que l’on se demande si, dans les décennies à venir, nos sociétés ne deviendront pas végétariennes. A partir de multiples exemples, l’auteur nous montre que, loin d’être un objet de nostalgie, l’agriculture se situe au cœur de nos grands systèmes de civilisation.
La fraternité au quotidien
Juin 2005 – 272 pages – 23,00 € – Parole et Silence – Préface de Jean-Marie Pelt
Il y a soixante ans, un dominicain, le Père Epagneul, créait les Frères Missionnaires des Campagnes, suivis de peu par les Sœurs des Campagnes. A travers des portraits, des témoignages, des photos, Denis Lefèvre dresse un panorama de ce que vivent aujourd’hui des Frères, des Sœurs mais aussi des laïcs partageant la même spiritualité missionnaire en rural. Une expérience de fraternité vécue en Franc, au Togo, au Burkina Faso, au Bénin et au Brésil au service du monde rural, mais aussi un chemin d’espérance pour ceux qui s’interrogent à la fois sur l’avenir du christianisme et sur le devenir du monde rural.
Je voulais être marin, missionnaire ou brigand
Juin 2002 – 229 pages – 15 € – le cherche midi éditeur – Parution en poche – J’ai Lu – 2004 – traduit en italien et en portugais
Figure mythique de ces dernières décennies, l’abbé Pierre reste parmi les personnalités les plus populaires en France. Cet homme (1912 – 2007) a traversé le XXème siècle et en a vécu tous les soubresauts. Comment le jeune Henri Grouès deviendra-t-il le très médiatique abbé Pierre ? Ces carnets intimes nous l’apprennent par petites touches, mais avec d’autant plus d’éloquence qu’il a confié à son journal dès l’adolescence les réflexions, les opinions, et, bien sûr, les tourments qui allaient le conduire à devenir un homme de Dieu. Mais « homme de Dieu », il ne le sera pas de manière classique. Après être entré dans la Résistance en 1942, il continuera, toute sa vie, de lutter contre l’ordre établi et de se battre contre les inégalités de toutes sortes, la misère en particulier, celle qui dégrade l’homme. Son combat, dès 1949, date à laquelle il fonde les premières communautés d’Emmaüs, aura pour cible la pauvreté, la marginalité, et il prendra le parti de tous ceux que l’on ne désignait pas encore sous le sigle de SDF. A ce titre, il est un précurseur et un visionnaire auquel la suite des événements aura, hélas, donné raison. Beaucoup de Français se reconnaissent en cet abbé « trouble-fête », cet « empêcheur de gouverner en rond », cet homme proche des humbles, qui a son caractère, ses coups de gueule, ses impatiences et parfois son côté cabotin. Mais c’est toujours pour la bonne cause, et cela, chacun le reconnaît. Ce livre suit le parcours très attachant d’un homme qui a mis sa vie au service des autres hommes, surtout de ceux que Dieu semble avoir oubliés.
Les combats d'Emmaüs
Mai 2001 – 187 pages – 22,56 € – le cherche midi éditeur – Préface de l’abbé Pierre
Une croissance économique retrouvée, un taux de chômage en baisse, le développement de la net économie… de quoi faire oublier la présence de la misère dans nos sociétés riches mais aussi dans les pays les plus pauvres. D’autant que les inégalités sont plus criantes que jamais et que le nombre d’exclus ne cesse de croître. Denis Lefèvre a décidé de radiographier Emmaüs, ce mouvement quinquagénaire. Pendant dix mois, il a visité une trentaine de communautés et interviewé plus de 300 personnes. Emmaüs est une formidable aventure humanitaire mais peut-être avant tout humaine, née de l’intuition d’un abbé pas tout à fait comme les autres. Au travers de portraits et de témoignages, l’auteur nous fait pénétrer dans un mouvement dont les valeurs transcendent les époques et qui a su s’adapter à des contextes différents, des difficiles années d’après-guerre à la nouvelle croissance actuelle, en passant par les Trente Glorieuses, la crise de l’emploi, les quatre millions d’exclus. Aujourd’hui Emmaüs œuvre pour l’accueil et le logement, la lutte contre l’exclusion, la réinsertion, la culture des plus défavorisés. Il agit aussi du Liban au Bénin, de l’Afrique du Sud à la Pologne, du Japon aux Etats-Unis, contre l’injustice et pour un monde plus solidaire. L’auteur s’interroge enfin sur la place et l’avenir d’Emmaüs à travers les regards de sociologues et d’économistes, de politiques et d’acteurs d’autres organisations humanitaires.
Eleveurs passions solidaires
Novembre 1997 – 411 pages – Editions ACTA – Préface de Luc Guyau
« Il est regrettable qu’on ne cite que les grandes réussites industrielles comme Concorde, le TGV ou Airbus quand on veut marquer le renouveau économique de la France », constate Jacques Poly, ancien P-d.g. de l’INRA (Institut National de la Recherche Agronomique). Et le père de la loi sur l’Elevage de décembre 1966 de poursuivre : « L’amélioration génétique est aussi une grande œuvre dont nous pouvons légitimement être fiers. » Eleveurs : passions solidaires retrace cette aventure technique et humaine sous la plume de Denis Lefèvre, au moment où les coopératives d’élevage et d’insémination artificielle fêtent leurs cinquante ans d’existence. En cinquante ans, que de chemin parcouru par l’élevage français ! La génétique s’est hissée au niveau des leaders mondiaux. Les éleveurs se sont battus pour imposer leurs organisations mutualistes et pour intégrer de nouvelles techniques au profit du plus grand nombre. Ils y ont gagné une dignité dans leur pays et une reconnaissance à l’étranger. Seule la passion pouvait animer un tel bouleversement. Au travers de plus de deux cents témoignages, ce livre raconte l’histoire de ces passions solidaires, passion de pionniers pour créer de nouveaux outils et convaincre, passion du chercheur pour percer les mystères de la vie, passion du généticien pour modeler l’animal, passion de l’éleveur pour son troupeau, passion des hommes pour assurer ensemble leur avenir. Convaincu que chacun trouvera dans ce récit coloré et richement documenté, matière à éclairer l’avenir, Luc Guyau, président de la FNSEA, a préfacé cet ouvrage, invitant chaque lecteur à découvrir et partager cette « Passion solidaire des éleveurs ».
À l'ombre des machines
Juin 1996 – 217 pages – 100,00 F – Editions Entraid’ – Préface d’Edgard Pisani
A l’ombre des machines de Denis Lefèvre est le premier livre publié par le mouvement CUMA depuis que ces coopératives d’utilisation de matériel agricole existent, c’est-à-dire depuis la Libération. C’est d’ailleurs dans le cadre de la préparation du cinquantenaire du mouvement, les 13 et 14 juin 1996 à Saint-Malo, que ce projet a germé. Le journaliste Denis Lefèvre, sollicité par le directeur de la FNCUMA, Francesco Delfini, effectua, fin 1995-début 1996, ce « Voyage à l’intérieur de la planète Cuma ». Plus de cent rencontres à travers la France. Une véritable radioscopie de ce mouvement souterrain de l’économie sociale agricole. « J’étais loin de soupçonner que la CUMA était avant tout une affaire d’hommes plutôt que de machines », écrit Denis Lefèvre en introduction. Avec cet ouvrage, la longue histoire des solidarités locales autour des machines depuis la Libération sort de l’ombre. Le mouvement CUMA de cette fin des années 1990, fort de 13 000 coopératives locales regroupant près d’un agriculteur français sur deux, est prêt à jouer un rôle éminent dans le développement des territoires ruraux. Les solidarités locales ne sont pas mortes. A l’ombre des machines l’illustre avec éclat.
PAC-GATT-OMC - Le grand chambardement
Août 1995 – 223 pages – CEP-France Agricole
Agir et non pas subir, c’est une condition de la dignité humaine : mais avant d’agri il faut analyser et comprendre. C’est le but de l’ouvrage que nous livre Jacques Blanchet, ancien élève de l’ENA, spécialiste de politique agricole, et Denis Lefèvre, journaliste économique issu du monde agricole et auteur du Retour des paysans. Comprendre les causes mais aussi les circonstances des changements qui bouleversent le métier des agriculteurs. Comment a-t-on pu en arriver là ? Comment se fait-il qu’une banale crise commerciale entre les deux premiers exportateurs mondiaux de produits agricoles ait fait basculer l’Europe dans une nouvelle ère que l’on peut qualifier de post-libérale. Car ce n’est plus l’économie qui gère l’agriculteur, c’est la bureaucratie. Ce n’est plus le libre-échange qui gouverne les marchés mondiaux, c’est le réseau des multinationales de l’agro-alimentaire. L’agriculteur n’est plus seulement un producteur, il devient un prestataire de services locaux dont la mission demeure bien imprécise. L’agriculture devance tous les autres secteurs sur la voie du XXIème siècle, c’est pourquoi elle représente un exemple si intéressant à méditer ; les activités, à la fois encouragées et encadrées, sont découplées des produits, c’est-à-dire de leurs résultats. Le système de répartition se désolidarise du système de production. A partir de quelles valeurs et sur la base de quels critères allons-nous gérer cette nouvelle société de partage, lorsque l’économie de marché, ivre de compétition, se sera définitivement sabordée ? Il est, en tout cas, une dérive qu’il faut à tout prix éviter : c’est la dérive sociale qui transformerait les agriculteurs en assistés sociaux, en compétition avec les exclus des villes, face à un Etat-Providence croulant sous le poids de la solidarité. Les agriculteurs doivent chercher à comprendre ce qui leur arrive et se mobiliser pour construire un avenir qui soit le leur. Ils ne peuvent pas confier leur destin à des forces non identifiées, certainement aveugles, puisqu’elles ne savent pas où elles vont.
Le retour des paysans
Octobre 1993 – 335 pages – 110,00 F – le cherche midi éditeur
Analysée par l’historien Fernand Braudel, la grande mutation de la France paysanne est loin d’être achevée. Plus que jamais le monde rural dont les agriculteurs sont les bouillants porte-parole, soulève une foule d’interrogations et de remises en question. Ainsi, la compétitivité internationale et l’émergence des nouvelles technologies du vivant (plantes transgéniques ou hormones de croissance) risquent-elles de concentrer davantage encore la production entre les mains que quelques industriels, au détriment d’une gestion harmonieuse de l’espace rural. Le Retour des paysans est à la fois un cri d’alarme et un plaidoyer pour l’avenir de notre agriculture et de notre milieu naturel. Ce voyage dans les campagnes évoque des questions qui concernent chacun d’entre nous : qualité de vie, esthétique des paysages, santé publique, environnement. Ouvrage de synthèse et de proposition, Le Retour des paysans tente aussi d’apporter quelques éléments de réflexion pour l’avenir, à la lumière de plus de trois cents témoignages recueillis sur le terrain. Un bilan essentiel à l’heure où en France, il faut le savoir, depuis trente ans, toutes les vingt minutes une ferme disparaît.