En 2022, nous commémorerons le 500ème anniversaire de la naissance de Joaquim du Bellay, le 400ème de Molière, le 200ème de Louis Pasteur, le 150ème de Louis Blériot, d’Edouard Herriot et de Léon Blum… Proust est mort en 1922, comme Jules Romains et Théophile Gautier, tandis que naissaient cette même année Raymond Devos, Ava Gardner, Gérard Philippe, Boutros Boutros-Ghali, Alain Resnais et Serge Reggiani… Ce 1er janvier, on a soufflé les vingt bougies de l’Euro, et l’on fêtera tout au long des mois, le bicentenaire du déchiffrement des hiéroglyphes égyptiens par Champollion et les 150 ans de Sciences Po, mais aussi les 50 ans des premiers essais du TGV et du premier vol d’un avion Airbus, l’A300.
Parmi les rares certitudes pour 2022 : le scrutin présidentiel en France, les Jeux Olympiques d’hiver en Chine et la Coupe du Monde de football au Qatar. A moins que cette satanée COVID et ses espiègles variants nous plongent un peu plus dans le flou des incertitudes et cet inconfort psychique qui met en cause cette idée (ou cette illusion !) que l’on a la main sur son destin. Ne nous reste que l’espoir de se dire qu’on y verra plus clair en mai, en septembre (ou à la saint Glinglin !), comme on l’a espéré au cours de ces deux dernières années, et ce recours à notre mémoire collective comme pour pallier le flou du futur. Même si Alexis de Tocqueville constatait en 1835 dans De la démocratie en Amérique : « Je remonte de siècle en siècle jusqu’à l’Antiquité la plus reculée : je n’aperçois rien qui ressemble à ce qui est sous nos yeux. Le passé n’éclairant plus l’avenir, l’esprit marche dans les ténèbres ».
Les ténèbres justement… Le film d’anticipation apocalyptique, sur fond d’effondrement des ressources naturelles et de surpopulation, Soleil vert, sorti en salles en 1973, imaginait la situation en 2022. Pas de quoi nous remonter le moral ! Bonne année, tout de même, et plein de belles surprises pour 2022…