Certes la Loi d’Orientation des Mobilités, promulguée en 2019, a reconnu la mobilité comme un droit et particulièrement la mobilité en milieu rural comme un axe des politiques nationales. Mais, près de cinq ans plus tard, force est de constater ses limites (absence de ressources pérennes, manque de coordination des acteurs, compétences floues…). Tel est du moins le constat que fait le Secours Catholique, (association caritative très présente dans les territoires enclavées), dans un récent rapport : Territoires ruraux en panne de mobilité.
Selon ce rapport, 10 à 20 % des personnes vivant dans ces territoires hyper ruraux, où les transports en commun sont inexistants et les services publics et les commerces de moins en moins accessibles, seraient victimes d’une sorte d’assignation à domicile. C’est en particulier le cas de jeunes demandeurs d’emplois, de personnes âgées et handicapée et ceux dont le revenu est précaire. D’autant plus que pour les ruraux qui parcourent un tiers de distance en plus que la moyenne des Français, les frais de déplacements sont souvent le premier poste de dépense (21 % pour les ménages ruraux). Des initiatives sont prises notamment par les associations caritatives ou les collectivités locales, (microcrédits ou aides financières pour l’achat d’un véhicule, dispositifs de transports solidaires, garages solidaires, covoiturage, transport à la demande, autopartage…) mais les bénévoles ont l’impression de trop souvent servir de pansements à un système défaillant.
Dans ce contexte, le rapport propose de développer une offre de mobilité adaptée à ces zones rurales (réouverture de gares et de petites lignes, développement de réseaux de petits bus électriques), une planification de proximité élaborée avec les citoyens, une mobilité plus inclusive et plus durable, favorisant les transports publics, alors que durant les dernières décennies les choix d’aménagement du territoire ont favorisé l’hégémonie de la voiture. Un enjeu écologique majeur, comme le souligne un élu du Vendômois en charge des mobilités, Nicolas Haslé, pour qui la mobilité, porte d’accès à tous les droits, soulève la question de notre modèle de société
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